
Le Forum National des Jeunes des Partis Politiques de Guinée (FONAJEP) a tenu, ce lundi à Conakry, une conférence de presse consacrée à la situation sociopolitique du pays et au processus de transition vers l’ordre constitutionnel. Devant la presse nationale, le président de l’organisation, Lamine I Kamano, a lancé un message d’alerte et de responsabilité à l’endroit des acteurs politiques et des citoyens.
Prudence autour d’une éventuelle candidature du Général Doumbouya
Abordant les campagnes de mobilisation en faveur d’une candidature du Général Mamadi Doumbouya à la présidentielle du 28 décembre 2025, le FONAJEP a appelé à la retenue.
Selon son président, « le Général Doumbouya est assez mature pour décider librement de son avenir politique ». Il a rappelé que ni le chef de l’État, ni les membres du gouvernement, ni ceux du Conseil National de la Transition (CNT) ne seront candidats à cette échéance électorale.
Préserver l’esprit de la transition
Le Forum a insisté sur la nécessité de respecter la parole donnée et de préserver la dynamique de la transition engagée depuis 2021.
Le FONAJEP a invité les mouvements de soutien à faire preuve de retenue et à se conformer aux dispositions légales.
L’élection appartient au peuple et non à un cercle restreint d’individus », a martelé Lamine I Kamano.
Processus électoral : entre satisfaction et inquiétudes
Saluant les efforts de la Direction Générale des Élections (DGE) pour avoir associé les partis politiques aux concertations, le FONAJEP a toutefois exprimé ses préoccupations concernant la caution présidentielle, fixée à 900 millions de francs guinéens.
Pour Kamano, ce montant est excessif et ne reflète pas les réalités économiques du pays :
La capacité à diriger ne se mesure pas à la fortune personnelle. »
L’organisation appelle ainsi la DGE à réviser ce montant à la baisse afin de favoriser une participation plus inclusive.
Inclusion de la jeunesse dans la gouvernance
Le Forum a également salué le travail du Conseil National de la Transition (CNT) pour l’unification des textes électoraux, tout en dénonçant certaines dispositions jugées discriminatoires à l’égard des jeunes.
La loi électorale, telle qu’elle se présente, écarte une grande partie de la jeunesse guinéenne désireuse de participer à la compétition présidentielle. C’est une forme d’exclusion que nous rejetons », a déclaré le président du FONAJEP.
L’organisation prévoit d’adresser une demande officielle au futur président afin de promouvoir une révision de la loi électorale en faveur d’une meilleure représentation de la jeunesse dans la gouvernance nationale.
La Constitution au-dessus de tout »
En clôturant son intervention, Lamine I Kamano a réaffirmé son attachement à la Constitution, qu’il place au-dessus de toute autre loi.
La Constitution reste au-dessus de la loi électorale, et c’est à elle que nous nous référerons », a-t-il conclu.
Tairé Balde








