
La présidente de la fondation CUFIG, Hawa Binttina Soumah, a récemment souligné l’impact significatif de son organisation dans la revalorisation des textiles traditionnels guinéens. Elle affirme que ses initiatives ont largement contribué à une prise de conscience nationale, visible notamment à travers le port croissant de vêtements en textile local lors des mariages et même au sein des institutions gouvernementales.
Si le gouvernement et le président de la transition s’habillent en textile guinéen aujourd’hui, c’est en partie grâce au travail de sensibilisation mené par CUFIG », a-t-elle déclaré avec fierté.

Hawa Binttina Soumah affirme poursuivre son engagement avec détermination, indépendamment du soutien de l’État. Elle se dit fière des avancées culturelles réalisées et promet de ne jamais abandonner la culture guinéenne.
SaTeG : Un salon pour le textile et la gastronomie guinéens
Dans cette dynamique de promotion culturelle, la présidente de CUFIG a annoncé l’organisation du Salon de la teinture et du textile guinéens (SaTeG), prévu du 30 octobre au 2 novembre 2025 à la Maison des jeunes de Kipé, dans la commune de Ratoma.

Cet événement, combiné à la Fête de la gastronomie guinéenne (Laguinè Kouri), vise à célébrer non seulement le textile local, mais aussi les richesses culinaires du pays. Selon elle, SaTeG est né d’un besoin de redonner au textile guinéen ses lettres de noblesse, après des années où il était dénigré, voire moqué à l’étranger.
À une époque, porter nos tissus était source de gêne, certains les qualifiaient de « pyjamas ». Aujourd’hui, grâce à notre combat, ces mêmes tissus sont devenus tendance, même à l’international », a-t-elle rappelé.
Lutte contre la contrefaçon : victoire contre le « Faréyaré »
La fondation CUFIG ne s’est pas contentée de promouvoir la culture guinéenne. Elle s’est aussi illustrée dans la défense des artisans locaux. Hawa Binttina Soumah a évoqué la lutte contre le « Faréyaré », tissu contrefait imitant les productions artisanales guinéennes. Cette action a abouti à un arrêté conjoint des ministères du Commerce et de la Culture, interdisant la vente de ce textile frauduleux.
C’est une victoire pour les artisans, mais aussi pour notre culture. Et c’est cette dynamique qui a inspiré la création de SaTeG », a-t-elle précisé.
Promouvoir le tourisme interne et la connaissance de soi
Présent lors de l’annonce, Mohamed Bintou Kéïta, directeur général adjoint de l’Institut de recherche linguistique appliquée (IRLA), a salué les efforts de la fondation CUFIG. Il a plaidé pour le développement du tourisme interne, estimant que les Guinéens se connaissent encore trop peu entre eux.
Ce que CUFIG apporte à la Guinée est inestimable. À travers la gastronomie, les patronymes et les traditions locales, elle permet aux citoyens de redécouvrir leur propre culture », a-t-il déclaré.
Un rendez-vous culturel majeur
Avec l’organisation de SaTeG et de Laguinè Kouri, la fondation CUFIG ambitionne de faire de la fin octobre un moment fort de la vie culturelle guinéenne. Entre promotion du textile, protection des savoir-faire artisanaux et valorisation de la cuisine locale, l’événement s’annonce comme un véritable carrefour de l’identité nationale.
Tairé Balde 622242872









