Un incident survenu lors d’un contrôle d’identité à l’entrée de Kankan fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Un citoyen, Namory Keita, a été victime de coups et blessures volontaires infligés par un gendarme. Face à l’indignation générale, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kankan, Marwane Baldé, a réagi en annonçant des mesures judiciaires contre l’auteur présumé des faits.
Dans une déclaration faite le lundi 10 février 2025, le procureur a indiqué avoir engagé des poursuites pénales contre le gendarme impliqué.
« Le parquet d’instance du tribunal de Kankan a constaté sur les réseaux sociaux, avec regret, la commission d’une infraction à la loi pénale par une personne en uniforme, notamment un gendarme censé protéger les citoyens et leurs biens. Les faits se sont produits au niveau du rond-point de Kouroussa, à la limite entre les préfectures de Kankan et de Kouroussa », a-t-il déclaré.
Selon ses explications, l’altercation entre Namory Keita et le gendarme s’est produite au moment d’un contrôle d’identification. L’intervention musclée du militaire a entraîné des blessures dont la gravité reste à déterminer.
« Nous attendons l’expertise médicale pour évaluer l’incapacité totale de travail de la victime », a précisé le procureur.
Face à cette situation, il assure que justice sera rendue.
« Dès que nous avons été informés des faits, nous avons immédiatement engagé des poursuites pour coups et blessures volontaires, conformément à l’article 239 du code pénal. Ces faits ne resteront pas impunis. L’auteur présumé bénéficie bien sûr de la présomption d’innocence, mais il devra répondre de ses actes devant la justice », a-t-il affirmé.
Le procureur a également confirmé que le gendarme mis en cause a été interpellé et placé en détention. « Au moment où je vous parle, cet agent est déjà aux arrêts », a-t-il annoncé.
Ce cas, bien que médiatisé, n’est pas un incident isolé. De nombreux citoyens dénoncent régulièrement des abus de la part de certains agents chargés de la sécurité. Arrestations arbitraires, brutalités et rackets sont autant de pratiques qui entachent l’image des forces de l’ordre. Ce nouvel épisode relance le débat sur la nécessité d’un encadrement plus strict et de sanctions exemplaires pour les agents impliqués dans de telles dérives.
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