Récurrence des cas d’abandon de postes dans le secteur éducatif en Guinée.
En Guinée,le secteur éducatif est des secteurs qui enregistrent le plus de cas d’abandons. Une situation due en grande partie au mode de recrutement qui se trouve totalement en déphasage avec les réalités du moment.
Des enseignants qui sont recrutés et mutés dans des zones où ils ne souhaitent servir. D’où la nécessité de revoir la stratégie de recrutement dans ce secteur sensible qu’est celui de l’éducation.
Aussi longtemps que le recrutement des enseignants ne se fera à partir des localités de besoin, les cas d’abandon de service continueront de plus belle.
A quoi sert de recruter un enseignant qui va abandonner quelques mois après?
A quoi sert de recruter 10.000 , 15.000 enseignants, les orienter en classe si plus de la moitié d’entre eux doivent déserter les zones où ils ont été mutés quelques mois plus tard ?
Les cas de désertion continueront aussi longtemps que des enseignants seront recrutés à partir d’une région pour être mutés ensuite dans une autre région où ils ne souhaitent vivre.
L’expérience a montré que recruter un enseignant à partir de Conakry, pour le muter dans la zone de Gaoual, Mandiana, yomou ou siguiri, le risque qu’il abandonne son poste dès que possible est très grand.
Et nos nos élèves continueront à manquer des cours faute d’enseignants.
Inviter les candidats aux postes d’enseignants de déposer leurs candidatures à partir des zones où ils souhaitent servir et organiser le concours en vue de leur recrutement sur place est la meilleure garantie possible pour minimiser les cas d’abandon de poste.
Le mode de recrutement des enseignants contractuels dans leurs localités respectives de service est un bel exemple pérenniser.
Avec les enseignants contractuels recrutés à partir des écoles et DPE, aucun cas de plainte n’est constaté en ce qui concerne les lieux de service.
Les enseignants recrutés à l’issue du concours de recrutement organisés par la fonction et mutés par la suite sont ceux qui se plaignent de leurs lieux de mutation. La plupart d’entre eux disent être insatisfaite de leurs zones de mutation. Par conséquent prête à quitter dès que possible.
Ce qui donnera lieu à une vague d’abandons de poste les années à venir dont les seuls perdants seront les enfants de Guinée.
L’enseignant candidat au poste sait d’avance et sa localité et son école de service. Ce qui écarte tout risque d’abandon de poste.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets. Il est plus que jamais temps de repenser le mode de recrutement des enseignants.