Un parcours exceptionnel et un engagement patriotique
Marwane Baldé, un homme de conviction et de service public, a parcouru un chemin semé d’embûches avant de parvenir à la fonction de procureur de la République près le tribunal de première instance de Kankan. « Je suis un citoyen guinéen qui a fait ses études en Guinée, un stage de perfectionnement en France, notamment au tribunal d’instance d’Amiens dans le cadre de stage pratique en juridiction à l’École Nationale de la Magistrature de Paris (ENM) », explique-t-il. Il est diplômé en maîtrise et a réussi les AMAM d’État pour accéder à la magistrature, un métier qu’il définit comme « une profession noble ».
Son parcours, de juge d’instruction à procureur, témoigne d’une carrière dédiée à la justice pénale. « J’ai pratiquement évolué sur la scène pénale », précise-t-il. Aujourd’hui, il est fier de servir son pays à Kankan : « C’est un service public que j’ai aimé », souligne-t-il avec sincérité.
Réformes et mesures contre la criminalité
À son arrivée à Kankan, Marwane Baldé s’est retrouvé face à une criminalité endémique, marquée par des vols à main armée fréquents en pleine journée. « Les opérations de vol à main armée étaient très fréquentes dans cette ville, en plein jour. On entendait des crépitements d’armes, ce qui est très dangereux dans une société, car c’est une menace à la sécurité et à l’ordre public », raconte-t-il. Face à ce défi, il a agi rapidement pour rétablir la sécurité.
Après un diagnostic approfondi de la situation, il a mis en place des réformes structurelles, avec l’appui du gouvernement et des partenaires techniques. « Nous avons réussi à diminuer le taux de criminalité dans la ville de Kankan », se réjouit-il. L’une des initiatives phares a été la création d’une cellule de lutte contre la criminalité, permettant ainsi de saisir plus de 20 armes de guerre et d’interpeller de nombreux criminels.
Un patriotisme inébranlable face aux défis
Malgré les obstacles techniques, comme les difficultés d’identification ou de géolocalisation des suspects, Marwane Baldé reste résolu. « Les difficultés techniques, il y en a, mais l’engagement et la volonté ne manquent pas. Tout ce que nous ferons ici, c’est pour notre pays. C’est la preuve du patriotisme, du civisme. L’État nous paye pour ça. C’est ce contrat que nous avons avec l’État », déclare-t-il avec conviction. Il incarne ainsi un modèle d’intégrité et de dévouement au service de sa nation.
Justice pour les victimes de violences
L’un des défis majeurs pour le procureur est la gestion des affaires de violences sexuelles et de genre. Marwane Baldé, déterminé à apporter des solutions, déclare : « Nous demandons toujours la peine maximale pour les auteurs de ces crimes. Ces actes ne bénéficient d’aucune circonstance atténuante ».
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